Le prêtre de l’immanence.

Je suis le prêtre de l’immanence. J’ai des origines mais je les ai perdues. Je ne prêche rien, je n’appartiens à rien. Je suis l’isolé et le vent du plateau de Bibémus. Milles rêves concassés trouvent refuge dans un seul rêve, une déferlante abstraite s’égosille et touche l’abstraction des plantes. Tout a un sens, qui ne se dit pas, tout a le sens du sens d’avant le langage, et le seul concept et la teneur légèrement solide de l’air. Ce qui fermente est parfois aussi clair, que l’eau disparue des roches ou bien le soleil laiteux qui s’approche. Il n’y pas de mots et de représailles qu’une broussaille. Vous n’êtes plus, je suis le prêtre de l’immanence du plateau de Bibémus. J’adhère par la force des éléments, mais ces doux piquants me font croitre et rester là immobile sur le devant et le centre, sur les herbes et ces cailloux si proches, que douceur l’emporte sur toute inhospitalité. L’hospitalité du maquis, le ciel d’octobre, je m’en souviens dans cette nouvelle région que j’aime aussi. J’y ai déjà des lieux de saison, je suis le prêtre de l’immanence, n’ai pas de mots sur ma couronne, je suis le mot unique qui s’absout, l’évanescence toute proche, et je distribuerai des paroles qui n’ont pas plus de sens, que l’unité précieuse, que l’action disparue de toute entente. C’est fatidique, l’esprit est stupide, quand il n’est la parole de mon église.

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