L’homicide.

Une mauvaise action, comme une mauvaise intention, est toujours silencieuse, ou bien elle parle faussement. Le faux est souvent ce silence, le vrai une ouverture et parfois une musique. Les sons se répartissent ainsi. Si l’argent a bien une odeur, il n’a pas de sonorité non plus. Quand on pose une bonne question à un criminel il ne répond pas. Des mouches bourdonnent dans cet amas de silence, des infrasons se forment. Je perds ce que je suis dans le silence, je le cultive parfois. Je n’ai rien eu affaire qu’à un spectacle où l’on ne peut pas parler. J’ai parlé seul, quand j’avais oublié les pires offenses. Le monde de mes paroles n’est ni privé ni public, mais personnel, comme l’atteinte à ma personne. L’atteinte terrible, terrible à ma personne que voulait-elle le plus, se venger, ou bien capturer ma personne ? On a éclaté ma personne et vous la désirez en entier ? Est ce que quelqu’un peut me dire quand mon martyr prendra fin ? Le jour où j’apprendrai que j’ai une maladie grave qui me condamnera à quelques derniers jours ? Soyez certains que je ne serai en mesure de vous rencontrer à ce moment là, si jamais je vous reconnais. J’aurais pu vous apporter des éléments de ma biographie. Je suis tellement las, tellement las du traitement qui m’est fait. Beaucoup voulaient m’aider je pense. Mais c’est une hécatombe, mon Dieu, c’est un homicide.

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