Le complot.

Contrairement à l’avènement, un complot n’est pas la croyance au renouveau, mais en la chute. Il s’agit d’un cas désespéré des époques charnières. Ce qui précipite dans la chute est une loi attractive, bien que bizarre et repoussante, face à ce qui pourrait sauver de la chute. Le paradoxe du complot est qu’il est plus attractif que le salut. Il mise sur les derniers instants avant le néant. Sa conscience est à peine voilée à ses débuts, mais il se nourrit de ce qui a précipité le monde dans sa chute, jusqu’à rendre imperceptible le mal qui se situe derrière. Le mal est tellement dissimulé qu’il ne se voit plus. Il revêt ses propres habits. Il est plus illusoire encore qu’une illusion, il est le mensonge le plus absolu qui soit, le repaire de la bête, le mal qui a revêtu des habits de lumière. On ne peut plus à ce stade parler d’illusion, car l’illusion se remet d’elle-même. On pourrait seulement parler d’une opération, d’un greffe d’organes. L’humain n’est plus, il a basculé dans des propriétés qui ne sont plus les siennes, son corps n’est plus le sien. Il est devenu le cyborg d’une vaste opération.

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