La pureté engendre deux uniques sentiments : la haine et la perversion, issues du ressentiment, la frustration et la jalousie. Le monde s’organise face à la pureté de cette manière. La beauté n’entre pas forcément en jeu, seule la beauté intérieure, qui est l’objet de la haine et la perversion. Un complot se forme toujours sur ces sentiments, face à la pureté.
Si impunité il y a, la haine et la perversion prendront leur essor, pour venger la frustration et la jalousie. Il n’y a par conséquent aucune affection pour l’objet de jalousie, mais seules la haine et la perversion qui sont suscitées. On pense ainsi s’être débarrassé de sa frustration et de sa jalousie pour renaitre, ou créer une nouvelle ère.
Mais que jalouse t’on dans la pureté ? L’intériorité, le bonheur, le calme, la stabilité, l’intelligence, la sensibilité. Et voilà l’ennemi à abattre, qui peut prendre toutes les formes possibles et tous les alibis possibles. Détruire la pureté est le simple instinct animal qui persiste en l’homme et signe toute sa propension au progrès, que ce soit dans les régimes totalitaires ou les mouvements de masse.
La pureté est miraculeuse, la pureté régénère, la pureté fascine, mais elle est autonome et se produit par elle-même. Ce que jalousent les gens dans la pureté, c’est cette indépendance qui leur manque, c’est leur propre dégradation face au besoin, social notamment. La pureté les humilie et discrédite leur prétention.
La pureté est la statue d’une déesse que des barbares veulent détruire.