Les brouillons.

Les beaux brouillons disent vrai, ils sont épais et difformes, ils sont tassés sur eux-mêmes, mais leur portée est incroyable, ils sont une masse originelle qui se défend avec des ratures et des illogismes, qui sont impropres au réel, ils sont des tas vacants des suprêmes tours chancelantes et des grandes agglomérations fortuites où l’on décide de l’organisation de la cité. Ils sont des flash mob jamais préparés des spontanéités et des manquements au code de la route. Ils sont le chaos et la grande dévotion à ce qui fut premier, ils sont la création et la nature, une étrange nature qui s’est faite, qui s’est construite lentement et qui est apparue spontanément sur un talus ou une allée, à un carrefour, proche d’une rangée d’arbres ou dans le songe d’une passante, dans l’errance d’une âme qui ne pensait plus. Les beaux brouillons.

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