Le social.

Se justifier en permanence semble le cœur même du social, l’éthique de l’action, se justifier de sa faute, et de sa tristesse. C’est à ce prix seulement que le social obtient une certaine joie. Il peut exister des relations passagères et désintéressées, mais elles ne sont pas grand-chose. Le social est une longue et interminable plainte quant à sa faute. Et l’espoir et l’optimisme naissent de cela même, avec comme récompense la carotte et le bonbon. C’est sur ces entrefaites que s’organise la société, utilisant parfois l’art des autres. Une abolition du social semblerait lugubre, mais le social l’est tout autant, une plainte joviale et excessive, où le plus grand plaignant reçoit tous les hommages. Il est certain que plus la plainte est forte, plus en vérité la faute l’est aussi. Reste la jeunesse naïve et crédule, que les anciens initient à la plainte. Et comme un goût de vieillesse précoce et un aveu d’échec avant l’heure, iels trouvent cela charmant, et se dénudent pour satisfaire la vieillesse.

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