Une fraise chantait à tu tête des harpagons de misère, tandis que le ciel éclatant mirait des cristaux qui transpiraient une étoile, et l’amour que portait le vent dans un éperon de transactions, illuminait de tentures des oreilles, des passoires et des loutres. La fraise disait à la rivière de tenir sur le bord et sur l’arpège de ses cils, où des îles étaient espacées, des alignements de soudures laissées pour mortes dans une gravité et une force qui tendait à changer l’espace en lieu, et le temps en une amertume délicieuse. Des tympans vivaient dans le filet des brulures, dans la verrerie des crêpes qui se posaient sur le fil d’étoile de ce même ciel, de ce balbutiement de truites et de mouches.
La fraise tendait ses muscles à l’orientation des écorces, qui restaient sur le seuil d’une visière de serpents, et trouaient des petites fleurs dans les cloisons de la rivière. Seule la fraise avait le pouvoir de dire aux gens, aux esclaves et au seigneurs, que son caractère était la soie et la pilosité des autres fleuves, qui se perdaient dans des hosties, des mirabelles et des romances. La fraise avait transmuté les ramures et les solstices en un creux manège, qui tremblait sur une falaise perdue et des doutes désertiques qui n’avaient jamais eu lieu.
Tandis que disparaissaient les contreforts et les manques aux carences opioïdes, des grenouilles semblaient stoïques, des armatures pliaient bagage dans des silhouettes de perruches. Des ramures cuisaient dans des hêtres peuplés de citrouilles, de bras d’épouvantails et de galères de faucons. Tout disparaissait sur l’épaule de la fraise, mais sa transparence était si merveilleusement habituée à ce que des oiseaux viennent mourir, que la rivière ne perdait pas la terre, ni le sol limoneux qui traversait sa bouche et son avarice.