La stupidité, la méchanceté et la cucuterie.

by Florian

La stupidité, la méchanceté et la cucuterie ont un lien direct entre elles, elles forment un seul bloc. Ces trois états de fait s’alimentent les uns les autres. La stupidité amène nécessairement à la méchanceté car elle aimerait savoir penser par elle-même, tandis que la cucuterie en est la conséquence, car elle aimerait être attractive. Cela forme un tout, souvent grotesque, et pouvant toucher des âmes sensibles.

Car l’âme sensible pense que ce qui est cucul est bon, ce qui est méchant peut être bon et ce qui est stupide est gentil. C’est pour cette raison que les âmes sensibles se rapprochent souvent de ce qui est stupide, méchant et cucul. Bien que ces âmes soient loin de ces trois états, elles sont souvent déçues par d’autres gens, par ce qui n’est certes pas gentil, consistant et intelligent, mais qui a une certaine position qui leur déplait.

Ce qui est stupide, cucul et méchant a donc un terrain de chasse privilégié pour les âmes sensibles, car il peut palier un manque qu’elles ont. Le cucul, le méchant et le stupide a des armes en lui, l’arme du rejet. Et bien qu’on l’ai rejeté parce qu’il était cucul, méchant et stupide, il en est devenu d’autant plus cucul, méchant et stupide, et son arme s’est ainsi renforcée par son sentiment d’être exclu.

Mais là où la situation devient plus grave encore, c’est quand le cucul, le méchant et le stupide devient accepté, c’est alors qu’il va pouvoir se servir de son arme le plus méchamment possible, car à ce moment, on ne s’aperçoit plus qu’il est méchant, cucul et stupide, et cela est la chose la plus grave qui soit, car il va d’autant plus faire passer sa pensée cucul, méchante et stupide, comme tant de dictateurs.

Car évidement, tout dictateur est cucul, méchant et stupide, et renvoie la balle aux autres dictateurs, mais passe pour consistant, gentil et intelligent aux yeux du peuple. Le peuple tend tant bien que mal à la méchanceté, la cucuterie et la bêtise, tout en pouvant produire des choses intéressantes encore et en restant relativement sain d’esprit. Mais il régresse tout de même un peu. Les véritables découvertes et progrès, plus anciens, sont balayés au profit de notions cucul, méchantes et stupides.