Notre voisine, une amie proche de Maryse, mariée à un riche Aixois se plaint quand elle est dans sa piscine l’été du bruit occasionné par une ligne de bus voisine : cela lui bourdonne aux oreilles et la gêne. Elle a écrit une lettre à son amie pour lui demander de détourner l’itinéraire du bus ou carrément, de faire en sorte que le terminus soit situé plus avant, étant donné qu’il dessert à son terme une cité populaire dont les résidents pourraient parfaitement, après tout, faire le trajet à pied pendant qu’elle patauge dans sa piscine.
Cette même voisine, s’est plaint une autre fois de notre chat qui empiétait sur son territoire et qui selon ses dires attaquait ses chatons. C’est par ailleurs tout à fait possible. Elle nous prévint qu’elle écrirait une lettre à son amie Maryse accusant notre chat de violation de territoire et donc, au cas où l’animal ne changerait pas de conduite, qu’elle ferait une demande pour l’euthanasier. Nous lui dîmes qu’on pouvait difficilement faire ce grief à un chat et que ce n’était pas raisonnable. L’année suivante, après la disparition de notre chat, elle nous l’apporta sans vie au bout d’une semaine, enveloppé dans une serviette, nous précisant qu’elle l’avait trouvé le matin même coincé sous un des stores électriques de sa villa. Elle nous dit que pouvions garder la serviette.