LE PRODIGE
la bête écume, lentement, siffle une haine intarissable, intarissable
le prodige l’écoute, tendrement
le prodige prodigue ses soins de seigneur
le prodige domine, fleure la supériorité et le rire des dieux
tout lui sourit
les artères chantent les fluides et les mouvements
mouvements intérieurs et immobiles, remous stellaires
le prodige est l’instrument de chirurgie, la médecine par le soleil
les guérisons administrées
le temps indéfini lui monte aux tempes, le temps le remplit de ses trames
simultanément jointes au puits
le puits qu’il est certainement plus que les abysses certainement plus encore