Le cadre.

by Florian

Le cadre n’est rien sans l’immanence, car l’immanence est tout est donc tous les cadres : c’est proprement l’inverse d’un jardin, un endroit qui est toujours le même et peut finir par être un calvaire, une clôture, surtout le nôtre qui est assez fade. Dans mes parcours j’ai épuisé les cadres, la nouveauté, car très vite l’habitude m’inspire un immense ennui. Et puis je n’aime pas les résidents de mon jardin, j’ai toujours éprouvé un malaise ou une cessation de mon bonheur quand je voyais mon père y passer, comme toujours, mon bonheur et mon immanence chutent vertigineusement, et je ne veux pas le voir quand je suis dans ma chambre avec mon odeur, mon monde que j’ai construit pour fuir le leur.

Le cadre est tout donc, chaque endroit, là est la mélancolie, la nostalgie, l’amour, ce qui est frêle, ravissant, nouveau, ce qui est l’espoir, plutôt qu’une lourde brouette et sans cesse les mêmes roches avec trois pauvres arbres fruitiers qu’on voit toujours. Non les endroits doivent être renouvelés. Et je me demande si la beauté, le concept de beauté spirituelle n’est pas faux car surfait, sans intimité, sans imprévu que l’on peut rencontrer partout. Le tourisme quoi.