Le dialogue.

Comme le disent les experts qui me suivent, non seulement il n’y a jamais eu le moindre débat possible avec mon père, non seulement il n’y a jamais eu le moindre dialogue possible. Notre vie ne l’intéresse absolument pas, bien qu’elle soit infiniment plus riche que la sienne. Il fait seulement mine de s’y intéresser en compagnie, notamment pour récolter des informations pour l’avenir. Il est verrouillé, parfaitement, autour de son nombril. Seule sa misère l’intéresse. La grandeur n’est pas faite pour lui, ni ce qui est touchant au-delà de son regard baveux de crapaud.
Le dialogue est cette entité qu’il ne peut pas supporter et le rend colérique, il ne partage pas, il hait qu’on puisse avoir une vie, car il n’en a pas, il veut obtenir la vôtre, pour en avoir une.

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