Vous me laissez mourir en silence car vous auriez honte que le monde sache la manière dont vous m’avez traité. Ce silence que je connais, le silence de ce schéma que j’ai connu, le silence de l’innocent, ce silence même qui vous a charmés avant que vous ne reproduisiez ce schéma, fière de vous, le silence du reprouvé, du pur, du saint à qui vous n’avez voulu adresser la parole.
Ce silence du saint dont vous attendez qu’il meure, en toute logique, pour bénéficier de lui et l’ériger après sa mort en messie. Ce silence là, féminin, ou bien ce rire aussi parfois, d’avoir tué un innocent comme dans l’ancien temps, jubilant de votre traitement. N’avez-vous jamais un peu honte ? Certaines j’en suis certain, pas les plus vulgaires.
Vous devez bien connaitre vous les femmes, la gravité de vos faits, vous devez bien le savoir, vous savez ce que vous m’avez fait, quand vous ne vous mentez pas à vous même avec vos projections, ou vos malhonnêtetés (il est fou, il est homosexuel, etc.), vous savez parfaitement ce que vous m’avez fait. Vous le savez non ? Cela doit vous déranger quelques fois j’en suis certain.