« Tout est si loin… »

Tout est si loin, comme égaré. Tout vaque à l’oubli comme un pauvre mécanisme. Et tout se dissipe en manies, en pauvres états larvaires. Si bien que je suis comme anéanti, rassasié par un triste espoir alcoolisé. Tout est vague, je me perds dans un ennui, une rêverie débile, un désert de sable, de sols déboisés. Je ne suis rien qu’un granit. Rien qu’un cabanon désuet. Rien qu’une miette dispersée par des vents obliques, des vents qui ne m’atteignent plus et pleurent mon néant. Des vents lointains, dans une sombre léthargie. Des vents morts.

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