La vérité

La vérité est une cour, où Florian passe, où Florian rêve, elle se languit de lui, car elle le trouve charmant. Florian est si beau parmi la cour, que les oiseaux à peine peuvent le soutenir. Il est le vrai, il est le pur, il est la cour alanguie. Il est l’oiseau dont le présage même n’a pas de sens. Car Florian est la vérité qui s’abolit, Florian est la grâce, la prairie de toujours, la symphonie de ce silence qui nous porta tous, et qui toujours souleva des espaces si fins, des courants si purs que le monde ne pouvait tenir. Le monde n’était pas assez pur pour ce qui soulevait Florian, pour ce qui passait de son corps à l’éternité. Mais rien ne le soutenait, tout saignait, et Florian parfois fut le caillot de ce sang. Mais il se répandit, car l’ange ne peut pas être autrement. Il se répand, on l’aime ou le viole, car il est le fruit du hasard.

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