Seul le sexe sans scorie est jouissif, le sexe brut, le sexe tel qu’il vient, sans explication, comme si on était deux chiens. La scorie vient se mettre sur toi comme du liège sur un tonneau de vin, et l’ivresse s’en va décuver ailleurs, je ne vous apprends rien. La scorie est la parole, le parterre, le plafond soigné. Elle n’est pas l’ornementation qui peut être un monde à part, une échappée ou une spirale dans le décor, amenant à des univers ou des tranchées parallèles où souffrent et saignent des prairies et des plaines vertes. La fraîcheur et la verdure sont la parole d’un corps rejeté, mais qui s’éprend de lui-même. Il touche un clairon ou le son continu de la détresse. Il se dissous dans son étuve ou gagne sa place vierge et première, la place d’un rêve bouillant. La scorie est ce qui s’élague jusqu’à disparaître.