L’onde.

Je suis un élément du décor, je ne sais plus très bien qui je suis. Le sujet a fusionné avec l’objet messieurs les philosophes. C’est chose faite. Quand je suis près d’une tuile je suis une tuile, près d’une porte en bois je suis cette porte. Il n’y aurait que quelque colère pour me réveiller du monde, mais je ne veux plus y penser. On m’a abandonné, et je suis une partie du décor. Je suis un sans domicile fixe de l’âme. Il paraît parfois que je suis connu, mais peu importe. J’aime assez l’idée qu’on me voit. Après tout ça m’apporte un peu d’existence. Mais on ne me voit pas toujours dans les meilleurs moments, à moins que ma vie entière soit filmée. On parle de moi à ce qu’il paraît. Oh la belle onde du cosmos, la belle onde de la terre, tu ne m’as pas oublié. C’est à toi que j’appartiens. J’appartiens à une chose inachevée, je suis un élément de matière. On m’a trahi, je ne suis plus rien, je suis la gouttière.

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