Nous sommes constitués de tous ceux avec qui nous avons établi une relation durable. Car c’est là la possibilité de ce que nous sommes par le prisme de l’autre. Et ce prisme est partie intégrante de soi, il en est comme le tremplin, il est ce que nous sommes devenus et qui nous colle à la peau, une glu d’amour et de connexions. Le hasard des rencontres nous détermine si bien que nous devenons dépendants de chaque rire, de chaque propos, de chaque espoirs échangés, partagés. Et rien ne s’arrête jamais. Rien ne tue en soi ce qui a été. Nous communiquons toujours avec ces amis pris en chemin, même abstraits, puisqu’ils nous ont fait et que le temps passé ensemble – cette possibilité du moi – nous a construit, nous a révélé à l’autre. Une soirée d’échange est une infinité de souvenirs et de projections dans le futur.