Le pn n’a pas de morale, probablement parce qu’il n’a pas de surmoi (il crée ses propres lois qui le constituent), mais le fait qu’il n’ait pas de morale le rend paradoxalement hypermoral. Ce paradoxe est visible pour celui qui le comprend bien. Les autres verront en lui un homme de valeur, en raison de sa haute morale, lui rendront des hommages pour cela, l’accompagneront, l’aideront, seront à ses soins, manifesteront un grand respect. Mais la vérité est qu’il n’a aucune morale, qu’il en a recrée une, et que celle qu’il affiche ou impose est due à son ressentiment (cf Nietzsche).
On retrouve cette particularité dans des régimes politiques tyranniques, qui sont prêts à tuer et massacrent au nom de la morale, chez des fondamentalistes islamiques et à moindre échelle aux Etats-Unis où le puritanisme alimente la pornographie et la perversion par exemple. Bref il n’y a pas de mesure dans cet étalage, et si le pn cherche à dissimuler sa haine elle est toujours présente, ou fortement intéressée.
Il ne peut arriver à une juste morale car celle-là est innée, désintéressée, etc. Des immoraux ou artistes ne sont pas dans cette catégorie et peuvent se tromper dans leurs jugements. Ce décalage entre la moralité réelle et celle affichée prend sa source dans une primalité mal assumée, dans une toute puissance de la mère que le pn n’a pas su dépasser disent certains.