Les temps et triqués !

Quand les temps deviennent sombres et individualistes, les familles et les clans prennent la relève. Des bonnes femmes nous apprennent la liberté dans les jupons de leur grand-mère afin de sauver les hauts faits d’armes de leur tonton, et cela sous toutes les bannières. Chacun bénit son chapelet et astique ses emblèmes avant que de ne proclamer plus que jamais l’union des peuples et la fraternité. En repliant leurs pattes dans leurs tanières verrouillées, ces chenapans des causes hémoglobiniques nous font des leçons de morale la bouche serrée et la tire-lire attachée à leurs caleçons. Ils prônent de hauts faits et de hautes valeurs avant que de s’en retourner chez grand-mère, ou bien des vieux lards aigris nous expliquent qu’ils étaient comme cela quand ils étaient jeunes. Leur emblème et leur blason occupent tout leur espace et suinte sur leur pensée. Leurs poignets sont tous graisseux encore des spécialités familiales, et leur carrelage glisse et transpire leur potée régionale. Ces gens là, au sourire graisseux et carnassier, nous vendent des produits de haute technologie avant que de s’en retourner à leur popotte et leurs nichons. Ces pauvres hères, qui ne pensent qu’à tringler leur poupée vulgaire, nous prêchent la finesse avant que de ranger leurs produits cosmétiques et leurs armoiries derrière leur cagibi et leurs celliers à femmes. Celles-ci, plus stupides encore que leurs mornes propriétaires, agitent leur connerie comme un étendard qu’elles ajoutent au blason de leur demeure. Des bonnes femmes et des graisseux, voilà ce qui subsiste de leur monde à la noix qu’ils ont perdu et pleurent ensemble dans leurs chaumières ou leur villas californiennes, quand ils ne se croient pas libres de leurs grands espaces !

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