Le sang coule dans la drogue tangible, monte à sa tête triomphale, la tête, cerveau irrigué de l’univers, petite tête qui dodeline. Une disposition tranquille, lentement la tête se repose, tant que le repos est permis.
Elle cherche à crever les cloisons, toutes, les premières ont sauté, celles des siens. L’univers est un esprit, puisse t-elle, dans une telle confusion, lier les actes tangibles aux rêves de l’esprit. Qu’a t-elle commis qui ne soit cet amalgame, cette puérilité d’un monde sien, ce déni des plus proches personnes qui l’ont construite, aimée.
S’approche t-elle d’une lésion, brisure, de quel schisme, où va t-elle se perdre, perdre la tête, souffrir de ce qui la berçait, subir la dureté d’un réel qui l’endormait ? Pourra t-elle colmater ses failles, ses fautes et ses délires, puisse t-elle saisir cette complexité sans faillir.
Elle cherche bientôt le cordon qu’elle a brisé, l’oxygène qui la transportait, l’oxygène qui la brûle et la consume, sans comprendre la raison de sa fuite. Y a t-il une quelconque cause, une seule ou n’est-ce que vanité. Non rien de ce qui la pousse n’a réellement de vérité, elle s’invente des systèmes, se rassure, elle éteint les flammes mais elles ont brûlé toute la matière.