Berlinoise 2 ; « herbe aux chats »

Le sang coule dans la drogue tangible, monte à sa tête triomphale, la tête, cerveau irrigué de l’univers, petite tête qui dodeline. Une disposition tranquille, lentement la tête se repose, tant que le repos est permis.

Elle cherche à crever les cloisons, toutes, les premières ont sauté, celles des siens. L’univers est un esprit, puisse t-elle, dans une telle confusion, lier les actes tangibles aux rêves de l’esprit. Qu’a t-elle commis qui ne soit cet amalgame, cette puérilité d’un monde sien, ce déni des plus proches personnes qui l’ont construite, aimée.

S’approche t-elle d’une lésion, brisure, de quel schisme, où va t-elle se perdre, perdre la tête, souffrir de ce qui la berçait, subir la dureté d’un réel qui l’endormait ? Pourra t-elle colmater ses failles, ses fautes et ses délires, puisse t-elle saisir cette complexité sans faillir.

Elle cherche bientôt le cordon qu’elle a brisé, l’oxygène qui la transportait, l’oxygène qui la brûle et la consume, sans comprendre la raison de sa fuite. Y a t-il une quelconque cause, une seule ou n’est-ce que vanité. Non rien de ce qui la pousse n’a réellement de vérité, elle s’invente des systèmes, se rassure, elle éteint les flammes mais elles ont brûlé toute la matière.

 

Ajouter un commentaire

Votre email n'est jamais partagé. Les champs obligatoires sont notés : *

*
*