LA NUIT DU POSSIBLE
L’autoroute transforme les passions
Le déni lui dit d’écrire au loin
Le déni ne sait jamais
D’autres sont insensibles, ils se plaignent
Quand même l’éclair de l’oraison
A subi toutes les tensions
Elles s’alimentent dans les câbles
Et il pleut des étincelles loisibles
Sur les terrains du possible
Il pleut sur la route, c’est la nuit
Car lointaine n’est jamais ce qui luit
Car la foudre empêche de voir
Car rien n’a de prise mais celle
Qui boit le bénéficie dans cette misère
A dans les mains le paradis
Aucun ne sait le tenir. Celui qui pleure
Ne sait plus rien mais subit des tensions
A lui destinées et intériorisées
Il est le plus beau et dépasse la pureté
Quand se tiennent entre eux les prétendants
Et perdent ensemble à leur faux plaisir
Il tient les pylônes et reçoit l’électricité
De l’or pur et ce qui meurt n’a jamais
Pour lui que des signes de vie
Il est sans tristesse, sa peau laisse des présages
Il enfonce des clous dans le paysage
Mais ne fait rien de ses mains