Adolescence.

J’avais souvent de ces formules similaires à celle de T. quand j’étais adolescent : tu ne mérites même pas la mort par exemple. J’ai entendu une fille le dire une fois dans un bus à propos d’une personne. C’est préférer bien sûr le malheur naturel à ce qui semble totalement falsifié et menteur et qui est le propre d’un vivant corrompu. Ce sont des insultes rousseauistes en somme et phantasmagoriques, des insultes qui préfèrent la cruauté naturelle à celle humaine, l’horreur première à celle transformée. Mais elles naissent du rêve, elles naissent d’une transformation. Et c’est une transformation qui s’en confronte à une autre, un choc abstrait qui n’a pas lieu. Un combat d‘abstractions. La jeunesse du rêve contre la pire des corruptions, tandis que la nature coule tranquillement, indifféremment face à ces combats. Elle en rirait presque, comme un sage bouddha.

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