Un peu de condescendance envers les romanciers !

Eh oui les romanciers et les romancières s’intéressent souvent aux familles. Peut-être ont-ils peu d’émotions métaphysiques comme les poètes et les poétesses, peut-être sont-ils amputés d’une petite part d’eux-mêmes, et errent-ils dans un périmètre plus étriqué que les seconds. Ils tâtonnent, et ils recherchent des raisons, ils ont abandonné la métaphysique. Ils sont rangés, on les voit un peu taiseux et taiseuses dans les villes, regarder vers le bas bien souvent, même s’ils lèvent les yeux au ciel ! Ils ont abandonné la partie, et se réfugient parmi les leurs, n’espérant plus les grands espoirs qui les ont pris par accès, il y a des millénaires déjà ! Les romanciers et les romancières tâtonnent, plus souvent dans la convenance que l’indicible, ils tentent d’éclaircir leurs échecs, ils sont un peu tristounets. Parfois des eaux vives émergent, mais pas souvent, leur condescendance envers eux-mêmes les rattrapent. Ils n’ont pas de grands trésors à offrir au ciel, ils tâtonnent dans les eaux noires, la nuit tombée, s’extasient d’un crépuscule et de petites formules. Ah s’il leur viendrait l’élancée d’un poète, ils et elles riraient avant de rentrer au bercail, retrouver les leurs !

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