PROMETHEE
Le son est sourd comme une route
Tu te passes au tamis
Et confère aux sourdes routes la mère
Nourricière des petites ivresses
Tu traines des guêtres dans le soleil
Si sourd, si ténu qu’une ivresse
T’oublie dans l’abat-jour d’un dieu
Obnubilé par le sort et son escarcelle
Tu vas passer la mise dans la main
Et les osselets d’une fille
Tu vois un chien qui profile et se dandine
Dans sa marche canine vers un rien
Tu es seul ainsi qu’une estampille
Et maugrées parfois sur le terrain
Car le soleil est un missile
Et tu mitrailles de riens ton psychisme
Tu as peur comme une guêtre solitaire
Tu es confiant comme un ancêtre
Dont la boue et la fêlure vont paraitre
Dans le cercle des conifères