Madeleine (Casas) *

Bois le verre en entier bois le bien que le rêve
Dévisage cet ailleurs hospitalier où l’animal règne
Rien ne meurt dans le visage de l’ailleurs
Que des traverses de fer et des traversins

L’ailleurs va te ravager comme ce verre plein
T’exaspérer et te confondre à ce qui n’a rien
De ces couverts et ces tables vernies mais un monde
Véritablement pulvérulent et fort : sans autres ailes

Que ce règne et ces animaux éternels
Ces cristaux qui deviennent de la neige coupante
Ferme et fondant à jamais ; morte d’être éternelle
Tu vas déroger à la règle pour régler ton affaire

*L’ekphrasis est aussi le devenir d’une personne, parce qu’ici le poème ne correspond pas vraiment à l’expression du visage qui a l’air mu par des préoccupations bien plus triviales. Mais l’ekphrasis travaille sur le champ du possible d’une personne ou toute autre représentation.

Sa plus célèbre mise en abîme est Sur le Tasse en prison d’Eugène Delacroix de Charles Baudelaire.

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