Je suis dans une hallucination et un délirium total, ne pouvant pas même croire à la réalité de ce qui m’arrive, envisageant des monstruosités que la pensée ne peut pas même atteindre, des destructions latentes, dans un paysage morne et sans vie, où l’aurore agonisante est encore le dernier secours, face à ces monstruosités, à l’impensable, qui gravite autour de moi de ses crocs ricanant, enserrant ma boite crânienne, pulvérisant ma matière cérébrale et rejetant du carbone sur les bords de ma dépouille, sur des rives éternelles et froides où des crapauds indifférents sonnent le glas de ma vie que vous m’avez prise, l’oeil mauvais, pour savourer ma destruction, pour me réduire à ce que vous avez désiré : une larve morte et sans os, sans vie, végétant dans des tourbes funéraires que vous m’avez consacrées.

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