Krumau la nuit (« Dead City » II)

C’est là que j’ai passé mon enfance de feu et sinistre
Parfois d’être si démunie et faite du noir de la nuit
Pourtant quand bouillonnait l’ardeur d’un bois rouge
Et de pathologies diverses
Car il n’y avait que des fous dans ce village
Et on devenait vite fous si on restait mais
Il y avait une mélancolie tellement puissante
Qu’on envoyait des fusées l’hiver et dans cette boiserie et ce feu
Et ces couches abrasives
On savait que depuis des millénaires moyenâgeux
On dansait là et on narrait toutes sortes d’anecdotes sur cette vie de rien mais si pure
Que le bois fît presque naufrage
Dans les poutres et les cacophonies du village

Les habitants étaient rudes et cyniques mais heureux comme des plumes mortes
Chargées d’histoires puis ils mouraient et faisaient corps avec le village
Et on piaillait dans le noir et les toits tous pareils
Tous identiques on brulait dans le noir
Et on échangeait la nuit nos visages asymétriques

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