Les jonquilles.

Oh oui j’ai plusieurs personnalités
Elles sont toutes indivisibles et nettes
Elles sont si belles ensembles

On dirait des pions alignés
Encerclant des saisons de mariniers
Et toutes sortes de géographies terrestres

Elles sont de la liqueur et de l’anémie sur le poison des cloisons
Et des toiles d’araignées libératrices pour la rime
Mais elles ne s’arrêtent pas là

Elles sont l’élément premier de l’échiquier
Et s’évadent pour trouver de la couleur
Elles marquent à tous les coups

Au dernier moment elles s’embrasent
Et ne sont même plus abstraites
Elles sont chacune des éléments des campagnes et des villes

On dirait qu’elles existent
Dans un tremblement incertain
Elles cohabitent comme le granit et le fer
Et comme l’ambroisie et l’éther

Oh oui elles sont si belles

Elles me font languir et me rendent fier
De tout aimer et de tout être
Elles ne me portent jamais préjudice

J’endimanche les cimes altières
Quand je les contemple le dimanche
Et le samedi elles me surexcitent

Au sommet de la pierre, au sommet de la vague
Toujours elles s’expriment et réitèrent
Le cri gentil de leurs prières

Oh qu’elles sont belles mes personnalités
Ce ne sont pas des quilles mais des jonquilles
Qui souffrent de n‘être arrosées

Ah les belles commères de l’être
Qui se suffisent à elles-mêmes
Regardez comme elles se contemplent
Dans l’expression d’elles-mêmes

Elles se suffisent et s’enchantent

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