Oscar le sauvage et la fée Zoé

J’attribue un tort à ce relief et ces roches de granit
Je leur attribue le tort qu’on m’a fait et elles m’émerveillent
Le rose des roches de granit a soulevé
Une brisure d’étincelle sur un rail
Et l’image qui succède à toute emprise
Est entrée dans la faille centrale

J’ai subi dès lors le coton des champs que l’on cultivait
Dans la masse prioritaire
Et dans le sursis que je laissais voir aux abeilles

On a crié avec la bouche d’une femelle
« Tu es si bien dans la couronne de cet instant
Que les pluies ne peuvent laver toujours
Le sol et l’éclat de ta névrose sans pareille
Et de ton arrogance de crevard
Arrête de nous emmerder » me dit la fée

Je lui dis tu vois cet amas de bois là-bas
Je n’ai pas demandé qu’il existe
Et tes ailes non plus ne savent boire
Ni toucher l’étincelle qui les brulerait
Car je me saoule du vide que laissent les airelles
Et les toiles d’araignées

Arrête tes mièvreries me dit la fée
Les chiens aboient déjà derrière toi
Et tu succomberas à ce granit quand les toiles
De cette soie maudite auront fondu avec tes doigts

Je ne suis plus de cette angoisse merdique et nombriliste
Et je m’amuse enfin de ces couches d‘aiguilles aux abords de la ville
Je suis un loup sociétal et vous feriez bien
De voir la beauté que je laisse parmi moi
Et la cervelle des tourterelles

D’accord petit con merdique je reconnais les grâces de ces instants
Et de tes lobes imaginaires qui pullulent au dedans
Je reconnais que j’abuse aussi de tes primevères
Que tu laisses sur le bitume en offrande
Et qu’ils poussent parfois des fleurs

Sous les hospices des géantes

Mais moi heureux vaincu je ne souffre que du délire
Et du poids des liqueurs
Quand je m’échappe de toute emprise
Et respire le cœur des villes sanguines
Qui assèchent ma peau mesquine
Qu’on dit si fine, si fine

Alors aime moi maudit cérébral

Je ne fais que cela fée narcissique des bois en 4g
Je ne fais que grandir avec l’algorithme qui nous lamine
Et la fausse croyance des espoirs vides de sens
Et de la géométrie des dieux hystériques de la technologie
J’aime seulement ce qui manque cruellement aux hommes de peu de génie
Ce qui ruisselle sur la terre morte des hommes et des femmes
Je vous promets plus de radiations solaires et d’enluminures
Et une vie normale en même temps que moderne

C’est là notre point de rencontre que nous sommes modernes et anciens
Petit tâcheron des temps modernes, schizophrène

Donne moi dix ailerons et je cesse d’être narcissique.

Les chiens arrivèrent alors et pénétrèrent le corps du monde
J’étais parti bien avant que l’onde ne me ravisse
Et j’avais déjà dormi dans tous les hospices

On me prit par la main avant que je ne mourusse
Je me souviens de temps si anciens que j’étais étendu
On me prit la main et ses os encore frêles

On détruisit la souche qui penchait vers des merveilles
Quand le soir fut venu rien n’avait jamais changé
Ni pétrit autant de rives qu’une rivière éternelle

(Oscar)

T’es vraiment un trou du cul mon pauvre
Avec tes sentiments en peau de gourdasse
Je te préfère en dehors de tes passions de limace

Fais-moi une belle pâte sincère, qu’on sente
Une vraie dimension, celle du vivant qui te manque
Dans tes moments d’appréhension

Petit con tu joues avec le feu et la guimauve
Tu joues avec tes petites extases fauves
Mais laisse-moi entrer dans la fusion

Des jours que tu peux encore avoir

(Zoé)

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