Vision.
Vision de mégalopoles saturées
De villes de carbone
Le soleil noir et or
La poussière et la brume
Gratte-ciels et bicoques
Dans une lumière vacillante et floue
Stable dans son angoisse
Son éreintement et son essoufflement
L’homme halète
Les villes grossissent et meurent
L’aridité règne
Comme le grand leurre du progrès
Ces visions, cette angoisse que j’ai eue
Datent de ma petite enfance
Visionnaire et universelle
Je voyais ce qu’il adviendra
Ce qui est et qui sera
Germe de l’avenir
Que le psychisme traite avec ses pinces
Avec le raffinement des anges
Je voyais le corps des villes
Asphyxiées ou bien encore la nature
Qui restait sauvage
Le noir et or du devenir
Les villes catastrophe
Loin des visions pures
Des glaciers, des beau- arts
Des éléments printaniers
Des beautés de peinture