La rivière.
La rivière passait lentement
dans le centre qui lui était échu
dépotoir de feuilles
et de belles ruminations
elle s’égayait tandis qu’elle était uniquement l’eau
qui passe dans les tempes du rêve
mais les fougères fluviales avaient en elles
le moyen de confondre d’autre herbes encore
que celles qui se noyaient dans l’eau
elles pénétraient le corps de la terre
en plus que d’être mouillées
elles recevaient des sphères secrètes
dans les travées du corps
et du psychisme naissant
dans leur beau corps mouvant