Poème de la liberté
Je suis libre de ces mots dont le sens m’indiffère
J’ai levé les arbres de leur souche et ils dansent
Je marche sur l’échine du diable et conquiers
Le bruit viscéral des pâles qui tournent
Cela n’est plus que le mouvement d’une hélice
Cela mange le froid et les couronnes des palisses
Je suis exténué de ces arbres et ces gens
Les villes sont mortes sur le bord des écorces
Les gens s’endorment et une femme prie à genoux
Pour que l’on s’asseye sur les toitures des arbres
Les fruits secoués sont des tuiles sauvages
Mon front se penche vers une rive minérale