L’offrande (Fernand Khnopff)

Tu offres une rose au buste de marbre ; il te regarde
Ton bras démesuré est l’hélice où tourne le savoir de l’artiste
Il est lisse et agit comme celui d’une mante ; et fort de sa chair
Décrète au temple ce qui bouge jusqu’au méandre spirituel

Tu garnis la croute terrestre de cet espace reclus ; seulement toi
Dans le coin géographique du temple ; et des colonnes blanches
C’est un gris aussi que ce visage dise une tempérance
Dans l’aigreur d’offrir ce qui va mourir ; et le don désespéré

L’artiste génère ce trouble bourgeois ; qui n’entame rien
Mais toi tu es l’espoir que sa manie touche autre chose
Que le plâtre et le marbre et ce corset figuratif des choses
Mais il n’y a rien qui puisse toucher la nature véritable

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