L’enfant malade ( Munch)
Elle est belle dans une maladie qu’on ne voit ; elle afflige
Sa mère qui ne voit ; derrière la cloison verte, une tapisserie
Touche la partie blanche du lit ; la fièvre et le délire
Le départ vers la vie énamourée, nouvelle, de la jeune fille
La mère est désolée et l’enfant jubile de joie ; dans la fièvre
Elle porte son regard qu’on dirait sans souffrance, et ses traits
Fins, on dirait des écueils sur des lits de plasmas ; des plaisirs
Dévalent dans la chambre et la sévérité de son bois ; l’écueil
Où grandit le désir sans corps d’un lointain qui s’affine
Et la rousseur de ses cheveux témoigne de la grande paraffine
De l’instant, du démiurge invisible et la souplesse du temps
Des ravines qui circulent dans le temps ; qui s’approfondira