Paysage nocturne. Dune et mer déchainée (Spilliaert)

J’aurais aimé, que derrière cet immense talus noir ;
Cette colline, on puise voir ailleurs que dans nos sinistres scènes
Dans les ignominies humaines et qu’il y ait plus que noir
A vivre dans les créneaux de nouvelles ères ; d’anciennes et de toujours

J’aurais aimé partir ou seulement m’extraire ; d’un bourbier
Qui n’a aucune couleur mais ce noir sévère est enfantin
Il est si beau que des calices de noirceurs et de malignité
L’éveillent ; et font de nous autres qui sont en moi l’unique corps

Ce grand orchestre noir, cette musique inaudible ; ce laser
Agit sur moi ainsi que des puissants mythes et comptines
Il est cet émissaire qui vient des régions les plus ténues
Il sauve des singeries à jamais, il est le pays et la région

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