Le nuage (Spilliaert)
C’est un corps ou une monstruosité noire
Qui tend les fesses dans le creux du ciel qui n’est pas encore
Altéré par le sens, ni par des courbes
Elles sont la lance et le spécieux membre des cieux
La tranche et le malin plaisir d’être ce deux
Cet unique ciel vierge et pur
Tu es à moi et indocile et à tous
Et j’aime cela autant que les vertes mousses
Qu’on ne devine pas et les seules absences
De l’ensemble du monde végétal
Car le ciel seul