Le miroir.
C’est comme si j’éprouvais un vaste dégoût
En proportion conséquente, parmi une vaste béatitude
On me le reproche, pourtant cette répugnance
Pour vous qui me lisez, et pour le monde en général
Pourtant que vous soyez, soyez en certain
Largement inférieurs à chacune de mes qualités
Chacune d’entre elles j’insiste
Pourtant que vous ne soyez pas grand chose
Comparativement à moi, et pourtant que je ne m’intéresse
Pas tant que ça à moi par ailleurs
Pourtant que vous ne m’arrivassiez pas à la cheville
Eh bien ce dégoût de vous, misérables chercheurs d’alibis
J’en ai fait quelque chose
Et que je sois infiniment plus poétique que vous
Que vous jalousiez mon intériorité
Qui est le miroir de votre intériorité absente
Cela fait qu’il est bien normal que les femmes
Les plus désirées pour leurs cervelles du moins
S’intéressent à moi et pas à vous
Et diable que je les comprends les pauvres !