Le lion
Le lion tient sa victime entre les pattes
Allongée sur le sol et morte déjà
Le lion occupe l’espace et ses bras
De majesté entrent dans l’arène
Où il tient le devin qui est mort
Le lion a tué dans ses dents et ses griffes
Le devin qui git sur le sol
Dans la bouche du lion il y a le vide
Le lion a griffé le sang de l’arène
Et le peuple applaudit avec sa bouche
Les forfaits du félin qui se trame
Comme un acteur éphémère
Il fait le beau et prend les poses d’une femme
Le lion est aux supplices de la foule
Et s’exclame avec véhémence
Et mange déjà le ciel de sang
Il prend pour lui ce moment qui s’efface
Dans son pelage