CANAL
Un canal imaginaire prend le cours
De l’ensemble des fleuves et se concentre
Dans le préau et la clairière larmoyante
Vers de nouvelles embouchures
Vers des nourritures inconnues
Elles tombent dans le sellier et meurent
Dans un mouvement de balance
Celui de toujours, l’équilibre des craintes
Et cette musique lancinante et première
La musique de ce silence sans crainte
La musique de certains yeux ouverts