DESIR MARIJUANA
passé à côté de tout ah
le seuil noir
un air de métal urbain flotte
dans le nuage rose crin d’une nuit
elle finit mal
finit spectrale dans son nid usé
se consume avec la clope qui me pourrit
une fumée tremblante, immense
triste à cueillir
ses volutes la nuit intégrale et la platitude
non moins intégrale
l’existence et ses joyaux
me font fuir lointain ils crient
trop fort
je fuis leurs mécanismes
l’existence et ses joyaux fuient à leur tour, petite extase
s’écartèle m’épouse dans son vide
sa longue trame un serpent
aveugle m’intègre se penche là où
ça fait mal
ça fait du bien pourtant le mariage
avec une sensation
son froid qui suit et la chaleur de son empreinte
éprise
ça me désertifie l’ego j’aimerais le noyer
avec ce même serpent qui s’est enfanté en lui
j’aimerais seulement cette musique
j’aimerais à jamais ne plus dire
j’aimerais
un glacier des paysages une fonte bleutée
envahisse les plaines et danse
jusqu’à l’autre pays
le pays qu’il vienne avec plein de jours
un magasin de fruits lumineux
LUMIERE
car le temps n’est rien c’est la marijuana qui me l’a dit
elle dit vrai elle s’effrite bien aussi
elle me submergera je danserai parfaitement
immobile
mais plein d’une telle illusion
tellement tangible
qu’elle sera la jungle que j’ai rêvée
la vie que j’ersatz à donf
nature et soleil au parc de saint cloud
nature et soleil où je serai défoncé
versailles aussi
MILLE LUMIERES SE REFLETENT INDEFINIMENT
je m’exalte déjà demain je fumerai