Parcours du blé

Cette nuit j’ai la douleur de naitre
L’âme écrasée par le souffle décevant
Des blés que j’ai tirés tout le long de la journée
Et rendu fou sur le retour par un jaloux
Un haineux crotté je ne suis plus l’épi
Mais qu’est-ce qui me prouve que je n’aurais pas
Etabli une psychose si j’avais marché à tue-tête
Jusqu’à l’essoufflement et que j’aurais plongé
Dans le blé entier, la tête pleine
La psychose de l’errance m’aurait travaillé
Et des poches d’air dans le cerveau
Qui ont ce gout typique du plein
Et du vide, et d’une pensée qui fait mal
Comme des turbines ou des tuyaux
J’aurais mangé le verre du sable
Le feu du blé moqueur et brulé
La farine de cette mort en soi si bien
Que vagabond et seulement cela
Je n’aurais pu encore toucher
Le fond de cette phase

De bourgeoises sans nom

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