Des branches dans la nuit.
Les tours sont sanguines et minces
Les tours sont des voiles meurtrières
Dans la nuit épaisse et dure sont les pointes des arbres
Ils fustigent la terre et l’air bleu et sauvagement noir
Comme des têtes amincies
Les tours sont des stations qu’on abrège avec le crin des branches
Avec le sel qui coagule sur les tendres dernières
Epreuves dans ce nid lunaire
De la grande proie qui s’horrifie
De n’être jamais passée au-delà
Et s’être vaincue elle-même
Et toujours restée dans cette alvéole et ce fossé
Dans cette nuit singulière d’être le miasme
Et la totalité féconde qui a vécu et vient mourir
Dans le plaisir de cette nuit envahie par les branches