Le busard.
Le busard a crié si fort que l’air s’est chargé de lésions
Et qu’elles ne cicatriseront jamais l’air sera
La tranchée où le mort a fait crier le busard
La tombe permanente et vivante du monde
Les gens s’affaisseront devant ces entailles et ces lésions vivantes
Ils respireront cette tombe et ce centre
Dans lequel les dents et les tempes souffriront
De ce corps mort et de sa grande victoire sur le monde
L’air sera toujours rempli de ces lésions
De ces si tendres tendons arrachés
De ces trous d’airs et de ces nerfs
A vif et jamais rassasiés