Un mort heureux / Récit d’un délire

 

La véritable éternité me dis-je, bientôt les autres entamaient les contorsions du supplice. Je me vois encore descendant le long d’une paroi, elle est abrupte mais sa texture est douce comme un rêve, ce qui en temps normal nous attendait à tous s’était révélé. Ce dont peut-être les religions nous avaient très justement, avec toute la sagesse des prophètes et des théoriciens, amenés à respecter comme la voie naturelle. Mais voilà l’homme a eu peur et il est sorti cette fantaisie de son propre cerveau : lui même qui voulait allonger son existence indéfiniment a œuvré pour sa destruction et alors que je passais à la poussière, lui n’était pas encore réduit à rien mais se détériorait jour après jour sans qu’il ne puisse jamais voir la sortie du tunnel.

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