Là-haut

Je ne fais rien pour que tu sois
Exactement en ce maquis et cette ligne
La bordure n’est qu’en soi même
Si les limites sont si dures
C’est que le relief est de pierre calcaire
Je m’effrite et ne sais toujours
Si l’apollon et la grande prêtresse
Si la lente agonie des plantes grasses
Succulentes en cette besace et ce grand large
De vent et de feuillage ciselés
Tiennent les parts et les granits
De ce doute vernaculaire

J’embrasse la pierre et tiens aux troncs noués
Aux archives des siècles ce qui penche
Dans la grande entente et quand en bas les villes
Usent de leurs si belles filles
Et de parures qui sont de ce métal mobile
Dont on ne sait l’origine
On dirait que les choses sont aussi subtiles
Que des vacances d’autrefois

Je n’use pas le granit pour en jouir

(Poème adressé à moi-même écrit de retour du massif du mont Aiguet où j’étais dans les hauteurs, et descendit ensuite vers la ville, étant libre de toute contrainte et de toutes attaches, et n’ayant pensé qu’à moi.)

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