Solitude du cri
Je suis parfaitement seul
Mes cordes vocales commencent à faiblir
Un cri que j’ai poussé l’autre jour
M’a laissé une empreinte d’abandon
Et mes cordes vocales s’enlisent
Dans les vocalises silencieuses
Des terres meubles et des pylônes
Je ne résume pas de discours en une voix
Mais des séquences viennent parfois
Oblitérer le sens de mes paroles
Elles se multiplient et dans un désir panoptique
J’envoie des émissaires au ciel et aux collines
Celles qui se démarquent à l’horizon
Des immeubles froids dans l’épaisseur de la nuit
Je suis ce qu’un rien oblige
Pour des rancœurs et des contrariétés
Je clapote dans des eaux troubles
Et suis une trajectoire insensée
Ce monde heurte la séquence de celui
Qui vit dans les artères et les futaies
Les tunnels aussi de cette nuit
Et les allées où rire et discourir
Sont des fruits transis