LA VASQUE DES CHAMPS ELYSEES

La vilaine vasque
Je laisse au sol la pauvre maison des autres
Je laisse au bord de la vasque le tremplin des autres
Je tente d’amortir un sentiment amer
Qui suscite d’autres mers encore que la vasque
Et j’étreins des manches solitaires dans la main de ce parc
De cette fin d’avenue aménagée en espace vert
Là je tue une chose tuée
J’étreins des nuées de petites vies
Petites, parce qu’elles sont immenses
Et que je n’ai accès véritablement
A la folie de leur délire

Des femmes marchent, accompagnées
Ou seules comme les cristaux de cette vasque
Et comme la pierre taillée pourtant d’une main de maitre
Elles avancent et personne ne veut nouer de lien
Autre qu’une vague appréhension et parfois une accroche
Mais je ne désire rien tel un ver qui se tortille
Je ne suis non plus dans la sagesse antique
De ces pierres et ces eaux qui déferlent

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