Le bruit de la vie
Ils sont des nerfs sans pensée
Des panoplies de discours sans panoptisme
Des vides sonores et électriques agités
Des phraséologies vides de sens
Quel effet cela fait de ne pas penser
De véhiculer des sons sans référents
De tourmenter la phrase sans style
San but, et ressasser la misère mentale
Quel effet, de mimer la parole, les intonations
Les injonctions stériles à ne rien être
Doit-on basculer dans ce vide châtré
Pour faire partie de la secte du grand néant
De la grande famille du presque rien
Des invectives stériles qui ne mènent
Qu’à une misère toujours plus vaste
Sans plus aucun débarcadère
Je pensais quelquefois à des vides
A des langages de fleurs
J’arrêtais le temps face à des paysages
Mais en vérité je pensais toujours
Ou je ne pensais plus parfois
Et je jubilais d’une tension présente
C’est cela le grand bonheur