Les trois amis.
Je pense à des jeunes dans leur chambre d’hôtel
Ils sont tellement des pitres intellectuels
Ils gravissent des monts imaginaires
Et si puérils que des enfants les prendraient dans leurs bras
Ils cassent des objets, ils ne dorment pas
Ils fêtent la vie et ne dorment pas
Ils sont si cruels avec l’intelligence
Rien ne leur échappe
L’un répond qu’on est isolé en soi aux paroles de son ami
Et ils se droguent et ils s’agitent dans la chambre d’hôtel
Ils vagabondent dans cet huis clos qui ne leur appartient pas
Mais leur esprit a saisi l’essence de ce lieu
Si bien qu’ils sont à l’aise chez eux comme des blocs
Hilares et millénaires
Ils continuent leur cirque et si fine est leur intelligence
Et percutant leur propos qu’ils se comprennent
Ils ne trompent rien dans une entente parfaite
Et sont tellement cruels avec les autres
Les autres qu’ils pourchassent de leur esprit
Et ridiculisent le monde à un point
Qu’aucun souci ne les traverse